Publié dans Société

Insécurité à Ambohidratrimo - De faux agents du BIANCO dévalisent une famille

Publié le vendredi, 03 novembre 2023

40 millions d'ariary ! C'est la somme totale que les bandits ont dérobé à une famille d'Anosiala, Ambohidratrimo, lors d'un assaut armé qu'ils ont perpétré dans la nuit de jeudi dernier. Leur victime : un fonctionnaire domicilié dans cette localité mais dont le service  dans lequel il travaille n'a pas été révélé.  Mais à la différence de toutes les autres attaques de bandits que la Capitale et ses environs aient connu au cours de ces deux dernières années, celle survenue en milieu de journée, mercredi dernier, a été aggravée par la ruse diabolique des assaillants pour tromper les locataires et se frayer plus facilement un passage à leur domicile.

Car loin de menacer, ni brutaliser les occupants de la maison cible à l'entrée, les bandits ont opéré plutôt en douceur.

D'après une information qui était confirmée par la Gendarmerie, les malfaiteurs, au nombre de cinq, se passaient pour des agents du Bureau indépendant anti- corruption (BIANCO) venus pour enquêter et prétendument s'informer sur les biens

acquis par le propriétaire.

Les croyant sur parole, et intimidé, le propriétaire semblait n'avoir d'autre choix que laisser finalement entrer ces visiteurs, apparemment sérieux et se comportant comme des fonctionnaires venus faire leur travail.

Or, une fois qu'ils se trouvaient dans la maison, les 5 larrons, à la désagréable surprise du locataire, ont alors montré leur vrai visage : des malfaiteurs, et de la pire espèce qui puissent exister. 

Bien que la source auprès de la Gendarmerie n'ait daigné vouloir rapporter dans les détails le déroulement de l'agression du propriétaire et des siens, une certitude existe : les bandits ont eu ce qu'ils voulaient en faisant main basse sur cette somme s'élevant à 40 millions d'ariary.

Et sitôt leur méfait accompli, ces bandits ont quitté les lieux le plus tranquillement du monde, et non à pied, mais plutôt en rejoignant la voiture, qui les attendait déjà dans les parages. C'est du moins ce qu'a affirmé une source auprès du service des Forces de l'ordre que nous avons interrogé. Avec des informations tirées au compte-gouttes, on ne sait pas si les agresseurs ont brutalisé ou non les victimes. Saisie de l'affaire vers le début, l'unité de la Gendarmerie locale, c'est-à-dire d'Ambohidratrimo, a été par la suite relayée par la section de recherches criminelles à Ankadilalana. Pour le moment les recherches ne sont qu'à leur début. Et aucun suspect n'a été encore pris, du moins à ce que la source au niveau de ce service de gendarmerie l'a fait savoir. Cependant, la bande qui a perpétré l'acte semble être organisée et surtout bien renseignée à propos de la victime sans qu'on n'ait réussi à avoir une piste les concernant. « Le fonctionnaire victime affirme ne pas du tout connaître, du moins par leurs traits, les agresseurs », commente la section de recherche criminelle. L'enquête suit son cours.

 

Franck R.

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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